Art verrier

Une coupe datant de l'époque romaine, technique millefiori, venant d'une tombe d'Aemona (actuelle ville de Ljubljana).

L'art verrier consiste en la création d’œuvres d'art réalisées entièrement ou principalement en verre. Leur taille est variable : de l’œuvre monumentale ou de l'installation artistique jusqu'aux tentures ou fenêtres, en passant par les œuvres d'atelier ou d'usine, parmi lesquelles on compte bijoux et couverts.

Le travail du verre, technique à la fois fonctionnelle et décorative, s'est grandement développée en Égypte et en Assyrie. Inventée par les Phéniciens, ce sont les Romains qui donnent à la verrerie une grande importance. Au Moyen Âge, les constructeurs des grandes cathédrales gothiques et normandes emmènent cet art vers de nouveaux sommets avec l'utilisation du vitrail comme élément décoratif et architectural majeur. L'industrie de la verrerie connaît une grande expansion à Venise après le siège de Constantinople en 1204 et l'arrivée de verriers orientaux. En raison de nombreux incendies l'industrie du verre est reléguée sur l'île de Murano à partir de 1291[1]. Le verre de Murano (lagune de Venise), également connu sous le nom de verre de Venise, est le résultat de centaines d'années de raffinement et d'innovations. Aujourd'hui encore, on considère Murano comme le berceau de la verrerie artistique moderne.

Au tournant du XIXe siècle, alors que le soufflage mécanique du verre est en train de remplacer les souffleurs d'ateliers, le mouvement pour la verrerie traditionnelle atteint son point culminant. Tiffany, Lalique, Daum, Émile Gallé, les écoles de Corning, au nord de l'État de New York, et la société Steuben Glass Works élèvent les arts du verre à des niveaux sans précédent.

  1. E. Gerspach, L'art de la verrerie, A. Quantin, (lire en ligne)

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